Tout d’abord notons que le sigle CRIF veut dire Conseil Représentatif des Institutions de France. Ce n’est pas par honte d’eux-mêmes qu’ils ont enlevé le ‘J’ de Juif puisque les membres de ce Conseil sont aussi « sûr[s] d'[eux]-même[s] et dominateur[s] »1 mais pour proposer un cas flagrant de “schibboleth” : ils vous disent bien de manière subliminale, qu’ils représentent la France, toutes les institutions de France, tous les Français, et qu’ils en sont les vrais maîtres par leur travail de lobbying communautaire efficace, cinquième colonne des suprémacistes raciaux qui sévissent dans la colonie sioniste de Palestine occupée, mais vous devez le comprendre grâce à cette petite absence.2 Mais ce n’est pas le sujet de ce billet.

Ce qui est intéressant aujourd’hui, c’est de voir un cas typique des paralogismes de ce genre d’organisation. Résumons donc : comme par hasard, un graphiste-vandale de rue juif, peint sur les murs de magasins l’inscription “juif” – de manière pas trop mal faite, d’ailleurs,3 et preuve qu’il a eu du temps pour le faire – juste un peu avant et après la venue de l’humoriste Dieudonné dans la ville, venu triompher devant environ 8000 personnes, quenelle à en chatouiller les intestins de plus d’un, de l’intérieur. Comme par hasard, le petit étourdi n’a pas pensé que ça rappellerait les inscriptions sur les boutiques juives dans l’Allemagne des années 1930 ; preuve que ce graphiste n’a pas été à l’Education Nationale en France sinon il aurait vu ces images tous les deux jours. Ou alors il a dormi entre 6 et 17 ans lorsqu’il allait en cours.

Evidemment, le CRIF, payé pour alimenter l’état d’urgence morale4, n’a pas tardé à rebondir sur l’affaire et à rappeler ce que tout le monde a en tête, pour ne pas avoir le droit de l’oublier, ni même le droit de réfléchir dessus, grâce au bon vieux « idiot utile » Gayssot qui aura donné son nom à son infâme loi, le pauvre. Et donc voilà le CRIF de nous gratifier d’un photomontage disant Berlin 1933 = Marseille 2017.

Pourtant, une fois l’identité du graphiste révélée, le truc suprématiste et chouineur pavlovien aurait dû faire machine arrière et cesser de publier ces images tapageuses où ils vociféraient au retour5 des « heures les plus sombres », celles les juifs se balançaient entre eux à Vichy, donc ! Mais non, ils ne suppriment rien, ils gardent la manipulation et la surajoutent à la rectifications des faits en un paralogisme de toute beauté : ce qui n’est donc plus un acte antijuif doit être dénoncer comme si ça l’avait été, et il faut tout de même féliciter les gens qui ont participé à la « minute de la haine » (anti-antijuifs inexistants, donc) et « minute de l’amour » (envers les victimes éternelles et absolues devant qui tout le monde doit s’excuser à jamais) et qui ont réagi face à ces inscriptions « nauséabondes » plutôt que de les avoir dérangés pour rien. Il ne faut même pas s’excuser auprès des juifs qui pâtissent de cet alarmisme qui agace tout le monde et qui, tel Pierre criant au loup tant de fois qu’on ne le croit plus quand ça arrive, est tout à fait contreproductif pour eux, dans leur vie quotidienne.

Mais si elles ont été inscrites par un jeune juif qui ne faisait que signer6 son œuvre de vandale des rues de la sorte, en quoi restent-t-ils « nauséabonds » ? Vous voulez dire que la tentative piteusement ratée de manipulation est nauséabonde ?

Ainsi fait le CRIF, qui se fiche que ça n’ait pas été acte antijuif, finalement, pour continuer à faire comme si. La réalité leur importe peu : mettons, dans une grande réaction alchimique, une transsubstantiation miraculeuse, que ce serait un acte antijuif malgré tout.

« Qui a une idée pour justifier l’incohérence ?

— Moi, Monsieur ! Ce jeune Juif a tellement intériorisé l’antisémitisme qu’il a réalisé sourdement ce que voulaient faire les haineux. Il a agi comme un golem de la haine et il est donc victime d’un odieux syndrome de Stockholm sociétal qui l’a conduit inconsciemment à réaliser ceci. C’est donc la faute de la société antisémite qui s’est intériorisée en lui ! Il faut lui offrir des vacances en Israël pour qu’il se soigne et aille mieux.
— Pas mal, Monsieur l’universitaire psymachinchose. Joli rappel à l’auto-épuration ethnique de la France via le retour au pays. Quoi d’autres ?
— Ce jeune homme se trouvait tellement enfermé dans sa peur de ne pas pouvoir mettre une kippa dans la rue, qu’il a eu besoin de crier à la face du monde sa judaïté. C’est la faute de la Shoah mentale qui oblige les Juifs à se cacher, à celles des Musulmans et des Chrétiens ultrahaineux ! La venue de Dieudonné, et anticipant le triomphe des rieurs sur la grisaille victimaire de ses soi-disant représentants, a eu besoin de s’affirmer de la sorte !
— Mouais, l’historien-larbin, bon, allez, de toute façon l’important dans ce communiqué était de rappeler aux Français qu’ils DOIVENT manifester leur soumission à chaque acte. On a les fiches, on surveille, on sait qui est Charlie. Il fallait que nos Juifs voient ce photomontage pour les effrayer encore un coup, c’est fait. Il fallait que les Européens soient culpabilisés une fois de plus. C’est fait. Bon boulot ! »

Tout ça laisse rêveur sur leur probité et donne un aperçu de ce qu’ils peuvent faire sur bien d’autres “faits” historiques mis en scène par Hollywood pour que vous les ayez vus. Avec une pensée pour les Juifs qui sont aussi les marionnettes de ces gens-là et qui, même si on ne leur demande pas officiellement de se désolidariser comme on le fait pour les Musulmans après chaque manipulation mortifère, doivent avoir honte d’être pris en otage par eux, et de devoir se laisser défendre par cette mafia communautaire. Courage à tous et résistons à ce chantage crifien !

PS. Voir aussi une autre manipulation relayée par Panamza sur Facebook : https://www.facebook.com/panhamza/photos/a.259863080821062.1073741827.258337060973664/941937385946958

  1. C’est sans doute pour avoir compris ça que le général français a eu droit à sa révolution colorée et qu’on lui a envoyé des Cohn-Bendit, des Gérard Miller, des Benny Lévy, etc., tous bien à leur place pour jouer leur rôle dans la pièce et détruire ce qu’il restait de structuration dans la société française. ↩︎
  2. Et en voyant les politiciens que vous élisez, chers fétichistes de la république fraternelle, aller se prosterner devant les Maitres dès qu’ils le peuvent. ↩︎
  3. Ils n’ont pas osé proposer un contrat à l’artiste, payé par la mairie, en plus de remerciements officiels des Marseillais pour ce travail d’embellissement de la ville qui contribuent à sa grandeur, heureusement qu’ils sont là, etc. J’ose ou chutzpah ? Il a pas chutzé… Mais ça a dû démanger le rédacteur du communiqué ! ↩︎
  4. D’autres se chargent d’alimenter l’Etat d’urgence policier par leurs manipulations. C’est comme en Mai 68 : chacun son rôle. ↩︎
  5. Le retour du retour du retour du retour, etc. puisque les plus heures sombres reviennent toutes les semaines, on doit être dans l’ultranoir fluo au point de n’importe quoi où on en est… ↩︎
  6. Mais qui est assez stupide pour croire ça ? Et c’est quoi “topo !” si ce n’est pas la vraie signature ? C’est une insulte à notre intelligence et un mépris affiché qui, lui, est aussi nauséabond que presque quotidien. ↩︎

Photo d’entête : « Larme » par Cédric Eberhardt

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