Il aura fallu quatre ans (1944-1948)1 à Daniel-Rops pour écrire ce qui deviendra le premier tome d’une magistrale histoire de l’Eglise, et il m’aura fallu près d’un an pour lire les 696 pages de ce livre trouvé par hasard, d’occasion, au Foyer Espoir à Colmar. Il y a longtemps que je voulais lire l’histoire des premiers Chrétiens, et notamment des premiers martyrs, je pense avoir eu de la chance de tomber sur ce libre admirable, complet, fin et intelligent.

Certes, pour des raisons diverses et variées, beaucoup d’autres lectures seront passées devant celle-ci, en 2021, et auront au final fragmenté ma lecture. Ce n’est pas par désintérêt que j’ai mis du temps à lire ce livre, au contraire, je l’ai trouvé très bien écrit, tendre et juste à la fois, qui ne pose pas sur les hommes un jugement anachronique mais tente de se mettre à leur place, dans leurs faiblesses et à l’aune du champ de leurs possibles. A la fois chronologique et thématique, il arrive parfois qu’on se perde dans les événements, ayant à se référer au tableau chronologique de fin de volume pour replacer les événements. On aurait aimerait avoir parfois plus de cartes pour se plonger plus entièrement dans la géographie de ces combats et de ces transformations. Ou approfondir plus que ne le fait déjà l’auteur – au risque de ne jamais en finir – certaines questions de théologie (la question de la Trinité notamment qui traverse la Chrétienté de mille controverses) ou l’étude des mœurs anciennes ou du paganisme (comme le Mithriacisme ou le Manichéisme). Mais plus eût été trop. Ce fut passionnant, surtout pour quelqu’un comme moi – non-latiniste – qui ressens des lacunes dans son histoire de la Rome antique et appellera d’autres lectures complémentaires.

Et quel cheminement parcouru depuis Pierre, Jean et Paul jusqu’à Théodose, des catacombes et de la persécution subie jusqu’à l’établissement du Christianisme comme religion d’Etat d’un Empire chancelant, et la tentation de la persécution assénée ! Arrivé au chapitre XII, on est pris de vertige à se souvenir le premier chapitre et les affres des apôtres pris entre les Juifs et les Romains, ne sachant pas encore qu’après trois siècles, l’Eglise – corps mystique du messie crucifié – allait réaliser un long miracle collectif.

Quel cheminement aussi, en considérant que Daniel-Rops, fédéraliste convaincu, croyait en cette nouvelle Europe naissante qui devait surgir aux lendemains de la Seconde Guerre Mondiale, cet « ordre nouveau »2 qui devait amener la paix dans une Europe encore chrétienne, et ce déclin de l’Empire américain (dont l’Union Européenne sous pilotage allemand n’est que l’extension et la créature) sombrant dans le technototalitarisme néo-païen, transhumain et devenu complètement fou depuis la manipulation covidique de 2021, qui est le nôtre. L’Eglise éclipsée depuis son apostasie réalisée avec le concile de Vatican II (1962-1965), plus que jamais cette histoire des premiers apôtres et des martyrs doit nous inspirer, et nous souffler l’idée que les miracles sont toujours possibles, que l’Eglise pourra se redresser et illuminer encore ce monde en proie aux ténèbres du luciférisme, lorsque les Hommes se prenant pour Dieu, du moins une micro-élite bénéficiant de la puissance financière et de la technologie la plus avancée (nanotechnologies, biotechnologies, psychologie sociale, propriétés cachées du corps humain, techniques de tortures mentales subtiles, propagande raffinée) pour asservir le bétail humain voué au contrôle permanent dans une extension sans borne du système de crédit social mis en place en Chine, sont en train de créer un Enfer sur Terre.

Bonus : ce qu’on fait le dimanche matin, en régime technototalitaire scientiste

Folie vue un 5 décembre 2021 :

Notes

  1. J’ai lu pour ma part la version revue et corrigée en 1951, 189ème édition. ↩︎
  2. Du nom de ce groupe de chrétiens réformistes auquel adhéra un moment l’auteur et Académicien français. ↩︎

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