Accueil » Histoire » Epoque contemporaine » 11 septembre 2001 » 11 septembre 2001 : la thèse de l’inside job comme fausse bannière secondaire

D’après Du Yahvisme au Sionisme

Comme Laurent Guyénot l’exprime très bien, je vais me contenter de détacher quelques extraits du chapitre XII (« Armageddon ») de son livre, Du Yahvisme au Sionismeparu en 2016 chez Kontre Kulture, qui expliquent en quoi la thèse “complotiste” de l’inside job sert aussi de contrefeu et de paravent pour cacher l’implication des sionistes dans la grande supercherie médiatique du 11 septembre 2001. C’est une opération volontaire ou inconsciente d’opposition contrôlée.

Ainsi,

grâce à quelques investigateurs sceptiques et courageux, de nombreuses anomalies dans l’explication politico-médiatique des événements du 11 septembre sont relayées sur Internet dans les mois qui suivent, menant rapidement à la conclusion qu’il s’agit d’une opération sous fausse bannière, dont Oussama Ben Laden est innocent, comme il l’a affirmé à plusieurs reprises par des communiqués dans la presse afghane et sur Al Jazeera. Les preuves de cette effroyable imposture n’ont cessé de s’accumuler depuis, et sont aujourd’hui accessibles à quiconque se donne la peine de consacrer quelques heures de recherche sur Internet. Ces preuves sont d’abord techniques.

P. 314

Des associations comme “Architects and Engineers for 9/11 Truth”, “Firefighters for 9/11 Truth” ou “Pilots for 9/11 Truth”, réalisent ce travail de mise à jour des incohérences de la thèse officielle, chacune dans leur domaine de compétences, et en dénoncent mensonges et manipulations. Mais au-delà de ces dénonciations d’ordre technique, la présence d’« Israéliens dansants » qui devaient ce jour-là se faire passer pour des « Arabes dansants » en se laissant filmer afin que la population occidentale comprennent la complicité de tous les musulmans avec Ben Laden1, et qui n’étaient que des membres du Mossad ; le fait qu’un « vaste réseau d’espionnage israélien jamais repéré sur le sol américain » [p. 317] ait été mis à jour en 2001 ; le fait que des espions israéliens aient été au contact des jeunes terroristes d’Al-Qaïda à Hollywood pendant toute la préparation des attentats [Id.] ; la présence de 14 “artistes” israéliens qui s’étaient installés dans la Tour Nord, au 91ème étage, juste à l’endroit où un avion est censé s’être encastré, et qui ont mis une œuvre d’art sur une fenêtre de leur étage pour cacher probablement un échafaudage menant aux étages supérieurs, occupés alors « par la compagnie Marsh & McLennan, dont le PDG était Jeffrey Greenberg, fils du richissime sioniste (et financier de George W. Bush) Maurice Greenberg, qui se trouve aussi être le propriétaire de Kroll Inc., la compagnie en charge de la sécurité dans tout le complexe du World Trade Center », mais aussi « les assureurs des Tours jumelles » qui, « le 24 juillet 2001, avaient pris la précaution de réassurer leur contrat auprès de leur concurrents » [p. 318] ; le fait que le propriétaire de ces tours aient alors été « Larry Silverstein, le requin de l’immobilier qui, avec son partenaire Frank Lowry, avait acheté en leasing les Tours jumelles à l’Autorité portuaire de la ville de New York au printemps 2001 », et qui est aussi le grand gagnant de l’histoire empochant 4,5 milliards des assurances (non-juives) pour reconstruire une tour neuve sans amiante (respiré par la population de New York et les sauveteurs) et moins consommatrice d’énergie, mais qui est aussi « membre dirigeant de l’organisme de levée de fonds pour Israël, la United Jewish Appeal Federation of Jewish Philantropies of New York et entretient (…) “des liens proches avec Netanyahou” » [p. 319] ; le fait encore que le chef de l’Autorité portuaire était alors Lewis Eisenberg, ancien vice-président de l’AIPAC et membre lui-aussi de l’UJAFJPNY citée plus haut ; que tout cela mène à la guerre de civilisation (théorisée dès 1992 par les néoconservateurs américains, dont les têtes pensantes sont juives et sayanim de Netanyahou) contre le Moyen Orient et sept « Etats » comme les « Sept Nations » ennemies d’Israël, que, dans la tradition juive, « Yahvé livrera à Israël » (Deutéronome 7, 1-2 ; Josué 24, 11) [p. 328] ; tout mène à la thèse du “Mossad Job” et au plan sioniste destiné à créer le Grand Israël sur les décombres de ses voisins arabes.

Or,

une majorité de groupes et sites “complotistes” évitent d’évoquer le rôle d’Israël dans le 11-Septembre et préfèrent pointer du doigt le président Bush et son clan.

P. 320

Celui-ci, cependant, placé dans une situation ridicule au moment où il apprend les attaques sur les tours puisqu’il est en train de lire La chèvre apprivoisée à une classe de primaire, sa réaction pendant les dix minutes filmées où il apprend que la seconde tour vient d’être frappée – « rendues fameuses par le film Farenheit 9/11 de Michael Moore » [p. 320] – porte à croire que le clan Bush – le père était ce jour-là en réunion avec d’autres membres de la famille Ben Laden, dans le cadre de Carlyle, leur organisme financier – semble surtout avoir été doublé. D’accord pour une petit manipulation, il aurait alors été complice d’un complot mais victime d’un « complot piraté ». On peut donc penser que

des décideurs au sein de l’Etat profond américain avaient planifié une attaque sous fausse bannière d’ampleur limitée (par exemple, les pseudo-avions du Pentagone et de Shanksville) dans le but limité de justifier l’invasion d’Afghanistan, mais qu’il ont été doublés par le réseau sioniste infiltré, dont l’objectif était beaucoup plus ambitieux, […] avec une nouvelle guerre contre l’Irak, puis un embrasement du Moyen-Orient conduisant à l’émiettement de tous les ennemis réels ou potentiels d’Israël. […]  Dès lors George W. Bush, Colin Powell et Condoleezza Rice[, sont] embarqués malgré eux dans une machination géopolitique de portée mondiale.

P. 321

De même que les politiciens sont mouillés dans quelque chose qui les dépasse,

après le 11-septembre, les médias ont joué le même rôle double qu’après l’assassinat de Kennedy. La plupart des grands journaux et chaînes télévisées valident la thèse officielle. Mais certains font peser un soupçon indirect de complicité sur les Bush père et fils, en mettant en cause leurs relations avec les grandes familles saoudiennes. […] [Ainsi,] l’opposition contrôlée fonctionne à plusieurs niveaux, et bien des chercheurs honnêtes ont maintenant pris conscience que le 9/11 Truth Movement est lui-même largement canalisé afin d’éloigner les regards d’Israël. La thèse exclusivement Inside job, qui, à coups de demi-vérités, dénonce le 11-Septembre comme une opération sous fausse bannière perpétrée par l’Etat américain sur ses propres citoyens, fonctionne comme une fausse bannière secondaire, dans la mesure où elle protège les véritables maîtres d’œuvre de l’opération, qui sont en réalité des agents au service d’une nation étrangère. L’un des buts de la manœuvre est de forcer les dirigeants américains à maintenir en place la couverture de la fausse bannière Ben Laden, sachant que la soulever ferait apparaître les traits de l’Oncle Sam, et que, n’ayant plus la maîtrise des médias, ils n’auraient pas les moyens de soulever ce second voile pour faire apparaitre le visage du vrai coupable ; ils seraient politiquement morts avant même d’essayer. Chacun comprend l’enjeu : si le thèse de la culpabilité de Ben Laden venait à s’écrouler, les éléments incriminant les institutions et hauts responsables américains déclencheraient une crise majeure et ingérable, avant même que le nom d’Israël puisse être prononcé dans les medias.

P. 323

Enfin, Laurent Guyénot voit dans la publication, en mai 2001, par James Bamford dans son livre Body of Secrets, « immédiatement commenté sur ABC News », de la “révélation” d’une opération Northwoods, un nouvel élément de manipulation. Car cette opération, qui aurait été proposée par l’ACI à J.F. Kennedy en 1962, et aurait consisté à attaquer le territoire nord-américain par les services secrets du pays, en attribuant l’attaque à Fidel Castro pour déclencher une guerre, serait un faux. Cette invention complotiste, permettait alors d’accréditer l’idée que l’Etat profond étasunien peut très bien laisser sacrifier des vies humaines sur le territoire pour créer les conditions émotionnelles préalables à une déclaration de guerre [p. 325-6], et donc rendre plausible, en cas de besoins, la thèse de l’“inside job” une fois les incohérences de la thèse officielle avérées. De même pour la diffusion sur Fox TV (« caisse de résonance de la propagande sioniste-conservatrice »), d’un épisode de la série The Lone Gunmen, « vu par 13 millions d’Américains » le 4 mars 2001, « dans lequel des pirates informatiques agissant pour le compte d’une cabale interne au gouvernement parviennent à détourner un avion de ligne par commande à distance, et le dirigent tout droit sur le WTC, tout en faisant croire à un détournement classique par des terroristes islamiques suicidaires, dans le but de déclencher une guerre mondiale contre le terrorisme » [p. 326], qui là encore aurait servi à pré-conditionner l’opinion publique américaine, leur servant la thèse de la fausse bannière interne pour leur en montrer la possibilité, et les détourner des vrais instigateurs et du deuxième niveau de fausse bannière.

Je ne peux que vous inciter à vous procurer le livre de Laurent Guyénot et retrouver le détail des analyses de l’auteur ici résumées, en les replaçant dans l’ensemble de son propos où il montre les connexions entre le Sionisme actuel et le Yahvisme de l’Antiquité. En tout cas, que l’auteur ait raison ou se trompe sur certains points, c’est bien plus intéressant que la piètre tentative, menée par Maxime Chattam dans ses Arcanes du chaos, de nuire aux thèses de la manipulation interne en les mêlant à des théories farfelues, et se gardant bien – et presque de manière ostentatoire – d’évoquer la Franc-maçonnerie et les sionistes.

Pour ceux qui veulent aller plus loin, une page complète est consacrée à la thèse du complot piraté par le Mossad.

Note

  1. Préparés mentalement par Hollywood, qui ne cesse de montrer les arabes comme des méchants. ↩︎

Photo d’entête : « Le Double Fond – Paris » par « André M. »