Partant de quelques citations de La route de la servitude, Christophe de Voogd rappelle succinctement, dans « Hayek contre l’ultralibéralisme », sur Trop libre, et ce à l’encontre de certains clichés sur Hayek, que celui-ci n’a jamais été un partisan du laisser-faire intégral et qu’au contraire, en libéral classique, il a toujours prôné un Etat limité mais fort dans ce qui reste ses prérogatives, n’hésitant pas à s’en prendre à ce qui pour lui relève du dogmatisme chez certains libéraux du XIXème siècle.

On pourra compléter ce rappel, par la relecture du Mirage de la justice sociale, pourtant considéré comme le climax de son ultralibéralisme, où, là encore Hayek accorde une large place à l’Etat, au grand dam de certains, comme Hans-Hermann Hoppe, qui voient une inflexion sociale-démocrate de sa pensée, notamment dans la thèse 1 d’un article publié en 1994 : « Une critique des positions hayekiennes concernant le gouvernement et l’évolution sociale ».

Trop, pas assez, ou juste milieu : le rôle conféré à l’Etat dans la pensée de Hayek et du libéralisme est un point de débat intéressant dans l’œuvre de l’autrichien.

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