La vidéo de Hervé Ryssen

Vidéo mise en ligne sur Youtube le 10 février 2020

Alexandre del Valle

Alexandre del Valle — nom de plume de Marc d’Anna — est un essayiste né en 1968 à Marseille.

Diplômes

Diplômé de Sciences Po Aix, où il a obtenu un diplôme d’études approfondies (DEA) en histoire militaire, sécurité et défense en 1993. Il est également titulaire d’un DEAE (DEA européen) de l’université de sciences politiques de Milan en histoire des doctrines politiques et des institutions politiques, ainsi que d’un doctorat en histoire contemporaine, qu’il a obtenu en 2015 à l’université Paul-Valéry-Montpellier.

Carrière intellectuelle

Marc d’Anna intègre le secrétariat général de la défense nationale en 1997, où il est rédacteur-analyste de la Lettre Faits et Tendances de la section Affaires Internationales et Stratégiques. Ensuite, il évolue dans la fonction publique territoriale et internationale avant de fonder son cabinet de conseil à Bruxelles.

Il est également enseignant en géopolitique à Sup de Co La Rochelle et à l’IPAG, et intervient à l’Université européenne de Rome. Il est chercheur-associé à l’Institut Choiseul jusqu’en 2014, et co-fondateur de l’Observatoire géopolitique de la Méditerranée (basé à Chypre).

En tant qu’Alexandre del Valle, il a été chroniqueur à la Nouvelle Liberté (Marseille), La UneLe Figaro MagazineLe FigaroLe Spectacle du MondeIsraël MagazineLibéral (Italie), France-SoirAtlantico. Il écrit régulièrement pour Atlantico, Le Figaro et Valeurs Actuelles.

Il a collaboré à plusieurs revues de géopolitique. Il se focalise sur la géopolitique du monde arabo-musulman et est membre de divers groupes de réflexion, tels que le Daedalos Institute of Geopolitics.

Marc d’Anna commence à s’intéresser aux questions moyen-orientales durant des séjours au Liban au début des années 1990, durant lesquels il participe à des missions humanitaires en faveur des chrétiens du Liban, sous l’égide de l’ordre de Malte.

En 1999 et 2000, Alexandre del Valle défend dans Le Figaro la communauté juive et Israël, « alors victimes d’une vague de haine sans précédent », et il devient pro-israélien. C’est également à cette époque qu’il épouse Monica Altman, une Juive argentine militante de la cause israélienne (dont il divorce en 2006).

De l’autre côté, Alexandre del Valle, en s’appuyant sur les attentats du 11 septembre 2001, assimile l’islamisme à un « totalitarisme » ou un « fascisme ». Il gagne en notoriété en développant cette thèse sur les plateaux de télévision après les attentats. Ainsi, dans son ouvrage Le totalitarisme islamiste à l’assaut des démocraties, il considère que le terrorisme islamiste sunnite et l’idéologie salafiste à prétention impérialiste qui le sous-tendrait ne sont pas une forme d’intégrisme, un concept qui selon lui mettrait sur un même plan les « trois monothéismes », mais bien une forme de « totalitarisme », à l’instar d’autres idéologies totalitaires « rouges » et « brunes » conquérantes et violentes fondées sur la terreur et le contrôle total de l’homme.

Il déplore en conséquence le rejet de la Russie par les pays de l’OTAN, à commencer par les États-Unis, et continue de plaider, a contrario, pour un « pan-Occident » réconciliant les anciens ennemis de la Guerre froide face à la menace selon lui principale du « totalitarisme islamiste ».

Il a publié un article sur le site anti-islam Riposte laïque en 2009 intitulé « Comment fonctionne l’islamiquement correct ? »

Parcours politique

Toujours étudiant à l’IEP d’Aix-En-Provence, Alexandre del Valle fait ensuite un passage au Centre national des indépendants et paysans (CNIP). Au même moment, il suit le mouvement de Philippe de Villiers Combat pour les valeurs, puis le Rassemblement pour la France (RPF) de Villiers et Charles Pasqua, dont il reste proche jusqu’à son adhésion à l’Union pour un mouvement populaire (UMP) en 2002.

Selon Vincent Geisser, il aurait dans sa jeunesse été proche de certains milieux de l’extrême droite européenne néo-païenne liés à la mouvance identitaire. D’après Nicolas Lebourg, « il réussit le tour de force, durant quelques années, de collaborer à la fois avec l’extrême droite catholique intégriste partisane du nationalisme-intégral et les Völkischen néo-païens. Participant aux travaux du G.R.E.C.E., il se joint à l’axe Vial-Faye, comme eux collabore avec le parti de Bruno Mégret, avec Synergies européennes, et est proche de Réfléchir & Agir ». Ainsi, en 2001, la revue REFLEXes juge que Del Valle présente un double visage, le décrivant comme « celui qui s’incruste dans la communauté juive et multiplie les gages de bonne conduite politiquement correcte en attaquant les « nazis » et « celui qui continue à écrire dans des revues extrême droitières comme Relève politique » et « continuerait à rencontrer quelques représentants de la droite la plus nazifiante », ce qu’il dément par plusieurs droits de réponses.

La même publication écrit qu’à l’IEP d’Aix-en-Provence, « ses fréquentations le poussent à participer aux activités d’Yggdrasill, petite secte païenne ultra-droitière, pour laquelle il écrit quelques articles dans la revue Muninn ». Alexandre del Valle conteste ces accusations, accusant ses détracteurs d’être issus de l’extrême gauche et de livrer une instruction à charge ne mentionnant que ses conférences ou articles accordés dans des milieux néo-païens en éludant ses autres interventions auprès de milieux divers. Dans son premier livre Islamisme et États-Unis paru en 1997, il dénonçait une tendance qui, selon lui, existerait dans les mouvements néo-païens, le GRECE et la nouvelle droite antisémite et islamophile : « Croire que l’ultra monothéisme islamique constitue une solution de rechange au monothéisme judéo-chrétien est une aberration que soutiennent certains intellectuels d’extrême droite se réclamant du « nationalisme européen », de « la nouvelle droite » ou du « néo-paganisme ». »

René Monzat écrit, dans un article paru en avril dans la revue d’extrême-gauche Ras l’front, que del Valle aurait initialement exposé ses thèses dans des cercles et conférences de la Nouvelle droite et du GRECE. Lorsque, la même année, Le Monde diplomatiqueLe MondePolitis et Libération reprennent les informations de Ras l’front sur le passé de del Valle, ce dernier réfute ces accusations et porte l’affaire devant la justice, intentant des procès à tous les journaux qui l’incriminent. Le premier d’une série de procès se solde par un arrêt de la 11e chambre de la Cour d’appel de Paris en février 2005, qui le déboute sur l’accusation de diffamation, ce qui ne signifie pas que la justice reconnaisse que les accusations portées contre Alexandre del Valle soient fondées.

Il cofonde, avec son ami Rachid Kaci, La Droite libre, courant libéral-conservateur associé à l’UMP. Le 17 novembre 2002, lors de l’assemblée constituante de l’UMP, Rachid Kaci et lui se présentent à la vice-présidence de l’UMP, avec comme adversaires Alain Juppé ou Nicolas Dupont-Aignan.

En 2006, les journalistes Cécilia Gabizon et Johan Weisz, relevant plusieurs de ses interventions entre 2002 et 2004, indiquent qu’« il suffit de suivre Del Valle pour s’apercevoir qu’il reste lié à la mouvance identitaire ».

En 2018, il participe au lancement de Mouvance France. Il est aussi administrateur du cabinet de conseil et think tank Géopol Consultings.

Ouvrages

  • L’Islamisme et les États-Unis : une alliance contre l’Europe, Lausanne, L’Âge d’homme, coll. « Mobiles géopolitiques », 1997, 327 p. 
  • Guerres contre l’Europe : Bosnie, Kosovo, Tchétchénie : essai, Paris, Les Syrtes, 2001, 431 p.
  • Le Totalitarisme islamiste à l’assaut des démocraties, Paris, Les Syrtes, 2002, 463 p.
  • La Turquie dans l’Europe : un cheval de Troie islamiste ?, Paris, Les Syrtes, 2004, 457 p. 
  • Avec Emmanuel Razavi, Le Dilemme turc, ou Les Vrais Enjeux de la candidature d’Ankara, Paris, Les Syrtes, 2005, 313 p.
  • Pourquoi on tue des chrétiens dans le monde aujourd’hui ? : la nouvelle christianophobie, Paris, Maxima-Laurent du Mesnil, 2011, IX + 359 p.
  • Le Complexe occidental : petit traité de déculpabilisation, Paris, L’Artilleur, coll. « Toucan essais », 2014, 410 p.
  • Avec Randa Kassis, Le Chaos syrien : Printemps arabes et minorités face à l’islamisme, Bussières, Dhow, coll. « Regards d’Orient », 2014, 316 + 4 p.
  • Avec Randa Kassis, Comprendre le chaos syrien : des révolutions arabes au jihad mondial, Paris, L’Artilleur, coll. « Toucan essais », 2016, 448 p.
  • Les Vrais Ennemis de l’Occident : du rejet de la Russie à l’islamisation des sociétés ouvertes, Paris, L’Artilleur, coll. « Toucan essais », 2016, 500 p.
  • La stratégie de l’intimidation : du terrorisme jihadiste à l’islamiquement correct, Paris, L’Artilleur, coll. « Toucan essais », 2018, 560 p. 
  • Avec Emmanuel Razavi, Le Projet – La stratégie de conquête et d’infiltration des frères musulmans en France et dans le monde, L’Artilleur, 2019

[Page basée sur la page Alexandre del Valle de Wikipedia francophone]

Photo d’entête : “2CR Joint Exercise with US Forces” par Israel Defense Forces

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *