Je vais structurer et développer peu à peu la page et ne note pour le moment que des réflexions éparses.

Spontanéité et manipulations dans le football

Il y a plusieurs niveaux de spontaneité et de manipulation dans le sport et le football en particulier, dont la popularité fait qu’il dépasse le cadre du simple sport.

Il y a une spontanéité pure qui voudrait que seuls les aspects sportifs entre en jeux. Dans ces aspects sportifs, on compte les aspects financiers et les relations humaines. Par exemple, que tel entraineur ne sélectionne pas tel joueur en raison de problèmes extra-footballistiques fait partie du football.

Il y a un niveau footballistique de manipulation qui détruit l’ordre spontané, comme des truquages de match (cf. « Comment la mafia truque le football » sur Arte), des arrangements faits par les autorités en faveur des gros pour des raisons financières et de copinages, etc. C’est ici qu’on peut placer le travail des agents et des propriétaires de clubs, qui influent sur l’achat des joueurs en dépit de la logique sportive dont l’entraineur est garant, les sélections de joueurs dans l’équipe (au niveau du club comme de la sélection nationale), les copinages ou inimitiés qui expliquent tel ou tel fait sportivement anormaux.

Il y a un niveau non-footballistique, celle ou le politico-religieux et les pratiques mafieuses se mêlent de sport, via les dirigeants politiques (dont les propriétaires, souvent, font partie), les oligarques qui se servent de clubs pour blanchir de l’argent ou les super-agents.

Réflexions sur le football actuel

Deux conceptions du football : comme support de marques et comme joutes médiévales

La position autrichienne face à la dérive du foot-fric qui n’est plus qu’un support publicitaire n’est pas de contrôler ce sport-là et de le réguler à nouveau (position “nationaliste”) mais de permettre aux gens de créer des contre-modèles. Il faut donc deux issues : par le haut et par le bas. Par le haut, c’est laisser les grands clubs-marques aller jusqu’au bout de leur logique, créer des franchises à l’américaine, créer leur propre ligue et faire évoluer les règles de leur jeu comme ils veulent. Par le bas, c’est laisser les peuples créer des clubs qui leur ressemblent, des ligues faites par eux et appliquer les règles du football qu’ils veulent. Ici nous sommes doublement coincés : non seulement les gros clubs n’ont plus envie de perdre leur temps avec les petits et les petits n’ont plus envie de jouer avec les grands, qui sont protégés, qui poussent vers un asservissement à l’argent dont ils ne veulent pas. Il est temps d’envisager la scission du football.

Le supporter comme consocrétinmateur ou comme intermittent du spectacle

Tout est fait pour l’argent. Les matchs du PSG que la Ligue de Football Professionnel veut mettre le dimanche à 13h ne sont pas fait pour les Français (alors que c’est un championnat français) mais pour les Chinois. Les matchs de Ligue 2, le lundi à 20h45 n’arrangent pas les supporters, mais les télévisions. Un match à huis clos ne pénalise pas les chaines de télévision mais les encouragent puisqu’il est désormais impossible de ne pas passer par la télévision pour voir le match. De plus, la part de la billetterie diminue dans les recettes des clubs. Si rien n’est fait pour les supporters (qu’on empêche même de se déplacer, maintenant), mais qu’en même temps on a besoin de lui dans les stades1 pour mettre de l’ambiance et faire joli sous les caméras, il faut donc faire en sorte, au minimum, que toute personne qui va au stade habillé avec le maillot de l’année en cours – des maillots à 70 € bourrés de publicité qui font du supporter un homme-sandwich – ait sa place gratuite. On ne demande pas encore qu’il soit payé pour son rôle d’animation de stade, que le maillot soit offert et qu’une boisson soit fournie avec le travail d’animation, mais on y est presque…

En vrac :

Critiques de livres

Note

  1. Dont même les noms sont aujourd’hui des supports de marque – ils ont même réussi à prostituer les noms… ↩︎