Je dois avouer que j’aime bien la musique de Sia Furler – au-delà de la personnalité attachante de la chanteuse – et que j’ai dû voir le clip de “The Greatest” de nombreuses fois, enfin, d’un coin de l’œil lorsqu’on écoute de la musique sur Youtube en faisant d’autres choses. Je n’avais pas trop fait attention à la signification du clip. Or, en suivant les travaux d’Alexandre Lebreton sur le programme MK-Ultra / Monarch, la vie de la chanteuse et son œuvre (du moins pour ce qui concerne les années 2013-2016, avec les albums 1000 Forms of Fear et This is acting, et les vidéos “clipées”), j’ai vu que ce que je voyais sans le voir, sans savoir les voir, car j’avais un cheval de Troie sous les yeux et je ne m’apercevais de rien.

Pour comprendre, il faut partir du 18 juin 2014 lorsque, dans le “Howard Stern Show”, Sia révèle qu’elle a un trouble bipolaire. Elle attribue son trouble à l’abus de cannabis qu’elle a beaucoup fumé dès l’âge de 13 ans. Pourtant, elle révèle aussi que son père, Phil B. Colson, musicien professionnel lui-même (comme sa mère, Leone Furler, était chanteuse), était lui aussi bipolaire. Il avait en lui Phil (l’alter hôte, le bon père) et Stan (l’alter violent et probablement décidé à dissocier sa ‘fille’ elle-aussi) :

Observons donc les clips, maintenant, pour voir comment Sia a révélé sa psychologie profonde dans toute l’œuvre de cette période et nous l’a mis sous les yeux afin que ceux qui ont des yeux voient.

“Elastic Heart” [2013]

Commençons chronologiquement avec le clip d’“Elastic Heart”, sortie le 1er octobre 2013.

La première cage (mentale) est déjà symbolisée, mais contrairement aux ambiances des clips suivants, baignant dans la lumière. Une enfant, habillée et ‘nue’ en même temps, et un homme plus âgé sont enfermés dans un étrange huis clos. Cela peut représenter deux êtres dans un même corps, ou bien sa relation à son père faite de violence et de tendresse, les deux individus passant rapidement de la plus douce humanité à la bestialité. Par moment la jeune fille sort de la cage, y fait valoir son droit à être un bébé qui suce son pouce, et tout à la fin, alors qu’elle peut sortir, elle ne pas emmener avec elle son comparse, qui la retient…

“Chandelier” [Mars 2014]

Continuons avec “Chandelier”, sortie le 16 mars 2014, et réalisé par Sia et Daniel Askill. Contrairement à ce que dit Wikipedia, ne semble pas parler d’une femme qui boit, sinon continuer à raconter l’histoire de la petite Sia, seule cette fois, toujours aussi ‘nue’1. Rappelons aux gens que si on veut parler d’une femme qui boit, il suffit de faire un clip sur …une femme qui boit, comme l’a fait Massive Attack en 2010 :

“Live with me” [2010]

Là, chez Sia, la petite fille est dans un appartement presque vide et glauque, comme à l’intérieur d’une géographie mentale confinée dans laquelle elle doit se débattre pour ne pas sombrer.

Les dessins d’enfants ont l’air tous torturés et hormis le portrait d’un chien et celui de Frida Kahlo, tous les autres sont épouvantables, notamment la petite vieille qui semble être un avatar âgé de la petite Sia, la regardant. Ses mains sont peintes de rose-bonbon, comme si on avait voulu représenter du sang (ce qu’on retrouve dans d’autres vidéos, notamment celle des enfants dans des boites, sort que partage aussi la chanteuse). Elle y fait aussi un geste de papillon (monarch ?) qui s’envole et on remarque en passant que cette petite fille a du rose-à-lèvres, ce qu’on porte rarement quand on est seul dans un appartement…

On retrouve cette peinture rose-bonbon sur les mains de la petite dans une mise-en-scène pour la télévision, où, au lieu d’être en cage comme dans le clip, les enfants sont enfermés dans des cubes, preuve que d’une façon ou d’une autre on veut bien montrer qu’ils ne sont pas libres et sont tous uniformisés dans les mêmes protocoles asservissants :

En outre, toujours dans “Chandelier”, elle a ”don’t think” et “whatever dude” écrits sur les mains et les avant-bras, visibles quand elle semble s’étrangler dans les rideaux pour atteindre la lumière :

Exactement comme dans le clip de “Big Girls Cry”, avec une petite maison enfantine rouge,

tout ce qu’on retrouve sur les mains et avant-bras de Sia Furler, quand elle participe à des émissions télé, preuve qu’elle s’identifie totalement au personnage joué par Maddie Ziegler dans ses clips.

Sia says she is bipolar to Dalton Rapattoni on “American Idol” – avril 2016

Retournons à “Chandelier”. Lorsqu’elle sort de la chambre et va dans la cuisine (1:36), elle fait un geste explicite de fermer sa bouche à clef,

puis, dans les rideaux du salon – où se trouve encore un portrait de Frida Kahlo–, la petite ouvre son œil unique qui voit tout au milieu d’un rayon de soleil (2:57).

Ce n’est qu’en 3:03 qu’elle parait non pas heureuse, mais un peu soulagée, quand elle fait le signe du papillon avec ses mains, comme vu plus haut.

L’ensemble de l’appartement semble symboliser une âme labyrinthique et à la fin du clip, la petite est prête, elle peut faire des courbettes et jouer son rôle d’esclave programmée, appelée à des soirées où elle doit être prostituée, comme dans Eyes Wide Shut de Stanley Kubrick.

Elle pourra conseiller aux jeunes autres petites filles de boire et de faire comme si demain n’existait pas. Mais de quel chandelier veut-elle s’enfuir ? A ma connaissance Sia n’est pas juive, il ne semble pas qu’il puisse être le chandelier à sept branches (ou Menorah)2 qui fut le symbole de la region de Moïse avant que les sionistes n’imposent leur étoile de David. Veut-elle sous-entendre qu’elle doit sucer des bites juives à ces fêtes, comme on le rapporte de Maryline Monroe u éventuellement dans les ‘fêtes’ de Jeff Epstein ? Je ne sais pas.

“Big Girls Cry” [Juin 2014]

La série de la petite fille à la chevelure unie (blonde ou brune) se termine avec “Big Girls Cry”, sortie le 25 juin 2014.

Peu de doutes là encore sur le clip de “Big Girls Cry”3. La petite fille a, on l’a vu, marqué “Whatever dude” “Don’t think” sur les mains, elle fait le symbole de l’œil ouvert, du diable, elle a les deux yeux maintenus grands ouverts comme dans la fameuse scène d’Orange mécanique, elle se fait étrangler par une femme, elle est pendue et revient à la ‘vie’… sous médication quotidienne et brisée à jamais, au nom de fous qui veulent lui faire atteindre une illumination gnostique, voire des super pouvoirs, conditions sine quo none pour devenir une étoile internationale que tout le monde doit regarder et admirer. Une étoile bien noire, donc.

“The Greatest” [2016]

Terminons par “The Greatest” sorti en juin 2016 et où on retrouve à la réalisation le duo Daniel Askill et Sia elle-même. Les clips “Chandelier” et “The Greatest” ont d’ailleurs la même ambiance.

Ce dernier qui clot la série mettant en scène une enfant seule ou entourée d’autres individus, avec une majorité enfants, dans des appartements délabrés qui ne sont pas sans évoqués les « chateaux intérieurs » dont Alexandre Lebreton parle dans son livre au chapitre 8, ou bien cette façon qu’on les programmateurs d’organiser le cerveau des enfants dissociés, comme un grand chateau où des alters peuvent être enfermés, notamment les alters qui ne servent à rien et qui sont donc “stockés” dans des pièces où ils végètent.4 On a un exemple avec le clip “Alive” où une petite fille est “en vie” dans un lieu vide et délabré où elle semble n’avoir de contact avec personne d’autre mais où elle survit en se battant contre des adversaires invisibles, dans un grand cri qui dit « je suis en vie », « je respire toujours » :

Sia, “Alive”

On note aussi que les deux clips commencent avec la même mise en scène (la présentation du lieu vide et un travelling avant) et la même petite musique angoissante. Mais retournons à “The Greatest”, et visionnons-le :

Interrogeons-nous sur le titre. Pourquoi la petite fille doit-elle être la « meilleure » – est-ce une référence à ce qu’on exige des enfants dans les rites satanistes, c’est-à-dire qu’ils surpassent leur peur et leur morale et participent à des messes sanglantes où eux-mêmes doivent commettre des viols et des meurtres et participer à la programmation des plus jeunes qu’eux, ce afin de créer une antiélite au-dessus des lois réservées aux simples hommes. Est-ce pourquoi la jeune fille échappe au massacre et revit alors qu’elle est allongée sur les cadavres, à la fin du clip ?

La petite fille qui essayait de motiver les petits enfants dans la cage, leur survit…

Officiellement le clip de “The Greatest”, sorti en septembre 2016, serait un hommage aux victimes de la tuerie d’Orlando dans une discothèque homosexuelle. Certes, la petite fille pleure un arc-en-ciel – devant une sorte d’aura blanche symbolisée à la peinture sur un mur (le corps astral ?) – et l’arc-en-ciel, qui peut être le symbole LGBT, est aussi utilisé dans le cadre de la pédophilie (et c’est bien le problème des symboles qui ont plusieurs significations) comme symbole de la transgression des mœurs, puisqu’il s’agit, dans les sectes sataniques / lucifériennes, pour l’initié, d’aller à la fin d’un chemin initiatique qui va par-delà le Bien et le Mal (ou qui inverse les valeurs), quelque part « au-delà de l’arc-en-ciel »5.

.

On voit aussi dans le clip qu’il n’y a que des enfants ou de très jeunes adultes, et pas d’homosexuels adultes dans tout ceci. Le clip termine, une fois la caméra ressortie de la bouche de la protagoniste principale, dans une sorte de boum où le rouge et le bleu domine, où seuls des enfants sont présents. Il n’y a rien d’une discothèque. Les gestes des jeunes enfants sont d’ailleurs transparents : ils montrent des sévices, des geste fous où la petite fille et ses camarades d’infortune passent d’un comportement à un autre en une fraction de secondes6,

des adultes qui grondent,

des enfants pris de convulsion,

qui ne symbolise pas vraiment une discothèque. Et si on veut montrer une discothèque pourquoi commencer dans un appartement vide ? N’est-ce pas plus facile de filmer une discothèque …si on veut parler d’une discothèque ?

L’introduction du clip de “The Greatest” va totalement dans le sens d’une histoire montrant un enfant traumatisée par des rites pédophiles et les meurtres réalisés pour sa programmation : libération d’enfants-zombies d’une cage7, enfants de minorités visibles qu’on imagine sortis d’hospices ou pris dans les flux de migrants et sacrifiés pour la programmation de la petite ‘fille de’, bien que celle-ci essaye de les sauver. Les enfants évoluent dans appartement décrépit et glauque, puis dans une sorte de boum macabre, dont seul ‘Sia’ réchappe avec un air sombre et froid qui tranche avec la petite fille du début. Les paroles sont assez explicites : elle doit avancer sur la route et être la plus grande, la meilleure, au prix de la vie des autres.

Happy end?

Peu à peu, le personnage que Sia s’est créé, qu’elle devient dans ses apparitions publiques et qu’elle met en scène dans ses clips, arbore une perruque bicolore, brune et blonde, qui est à la fois la petite fille de “The Greatest” et celle des trois autres clips que nous venons de voir. Cette coiffure au contraste le plus tranché entre les deux teintures va devenir l’“uniforme” de Sia, qui symbolise cette bipolarité et lui permet en même temps de cacher ses yeux derrière une épaisse frange d’où elle ne voit plus rien et où on ne la voit plus.

Nous pensions écouter de la musique divertissante pour danser, nous écoutions très probablement l’exorcisme artistique des traumatismes d’une petite fille, qui a fini par s’en sortir et n’abandonnera pas, même si elle est hantée par le passé et doit combattre des démons, des ‘chateaux intérieurs’ glauques et vides…

Never Give Up [2016]

… et restera une petite fille sans visage dans un monde faux :

Move your body [janvier 2017]

Comme le dit les premiers mots du clip de “The Greatest”, « nous sommes vos enfants », ce sont nos enfants qui sont pris dans ces pratiques sordides ! Elles ne leur apportent aucun pouvoir mais les rendent esclaves du Pouvoir profond des Etats, car complices d’horreurs filmées. Elles détruisent le cerveau et les manipulent pour des raisons tout à fait politiques… disons que certains contrôlent médias et industries du divertissement pour induire des idées et masquer d’autres réalités, et si ces puissants ‘mangent’ des enfants et baisent les filles impures qu’ils lancent à la foule, ils ne font pas simplement pour le plaisir, il y a un plan derrière.

Notes

  1. Je ne peux pas penser que d’avoir donné une tenue couleur chair à la petite est un hasard, surtout dans la dernière scène où elle fixe le monde noir dans un éclairage qui la fait paraître vraiment nue. ↩︎
  2. Bien que la chambre dans laquelle le clip commence soit la chambre 7… ↩︎
  3. Qui est aussi analysé, copies d’écran à l’appui, sur Ordo ab Chaos ↩︎
  4. Il faut lire le livre, sinon, effectivement cela peut paraître délirant de prime abord… ↩︎
  5. “Somewhere over the rainbow”, voir Le magicien d’Oz) ↩︎
  6. Comportement qu’on retrouve dans le clip de “Big Girls Cry”. ↩︎
  7. Celles d’un Marc Dutroux, ou d’un Claude Dunand. ↩︎

Photo d’entête : “MK” par Andrzej MadPole Szymański.

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